
Jean : enfin quelqu'un de vivant. On ne peut rééellement vivre que dans le présent, ce qui était, ce qui sera, n'est pas . Le bonheur ne peut être qu'instantané . Merci
( Médecin Suisse 82 ans )
Ivan : Merci Jean pour votre passage sur ce blog et pour vos mots. Il semble que nos regards sur le présent s'accordent. Le monde s'en porte déjà mieux.
Par ailleurs, étant d'origine suisse par mon père et portant tous les deux le nom de Sigg, je me demandais quel pouvait être notre lien de parenté.
( Peintre en partie suisse 47 ans)
Alexis : Intéressante cette conversation du passé... Que je lis dans mon présent...
Je crois (hihi) qu'il faut vivre le présent en utilisant le passé (et non en étant utilisé par le passé) et en rêvant le futur (sans le craindre)... Mais j'ai un doute (haha) n'est-ce pas ma tendance à rationaliser qui me fait croire cela ?
J'ai lu l'introduction du propos avant d'aller courir et la suite au retour... Un bon sujet pour ma promenade !!
Ivan : " Vivre le présent en utilisant le passé" proposes-tu Alexis. Mais c'est ce que nous faisons en permanence pour ne pas voir le présent qui nous effraie par son insaisissabilité. Par le processus même de la pensée, nous regardons tous le présent avec les yeux de la mémoire. Qui prononce cette phrase "Vivre le présent en utilisant le passé", c'est la conscience, qui est limitée à son contenu, et son contenu c'est notre conditionnement, et donc le passé. C'est le passé qui utilise le passé. Quant à "rêver le futur" c'est notre psychisme (terrifié par l'inconnu) qui fabrique de la continuité à partir du passé (du connu) . Il me semble que le futur n'est qu'un passé modifié et incompris.
"Utiliser le passé", puiser dans le savoir, oui bien sûr pour tout ce qui est technique, scientifique. "Utiliser le passé" pour ce qui est des relations humaines (ce que l'on appelle, la société, le monde), voilà ce qui nous détruit.
Alexis : J'aime bien cet échange ! Je vois une différence entre "utiliser" et "être utilisé", le deuxième étant pour moi que l'on n'est même pas conscient que c'est ce que l'on a déjà vécu qui alimente nos croyances. Pour le reste c'est probablement l'inconnu de la vie dans le présent qui m'effraie en effet... Il faudra que j'essaye !
