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Blog d'Ivan Sigg

Blog d'Ivan Sigg

Carnet quotidien d'un Artiste Peintre Romancier,performeur en peinture digitale animée, consultant en innovation et créativité


Marc Bernadac l'écrivain a lu "la Touffe Sublime"

Publié par Ivan Sigg sur 8 Décembre 2008, 12:42pm

Catégories : #littérature

J’ai englouti "La Touffe" par tous les sens, dans une seule respiration. (Inspiration, devrais-je écrire). Yan peux que m’incliner ébaubi devant ce brillant foisonnement (Toisonnement, devrais-je écrire). Ivandalise les mots (Maux, devrais-je écrire) afin de mieux les enfiler en leur filant de surnuméraires sens pour de semblables sonorités. Ces perles de langue(s) offertes d’affilée (A la queue, devrais-je écrire), paluchées d’une main unique (Inique, – pardon Y nique –, devrais-je écrire) semblent sourdre de la multitude des sens. (D’essence divine, devrais-je écrire). Quand les poils du pinceau taquinent (Tapinent, devrais-je écrire) la plume du stylo, les lettres se colorisent et les mots s’imagent. Ces animaux (Animots, devrais-je écrire) explorent le fond tout autant que la forme (Les formes, devrais-je écrire) de la création artistique. Ils parviennent durant quelques pages à nous convaincre que cet acte de création que l’on imagine assurément solitaire peut se pratiquer à quatre mains, huit pieds dans une jouissive étreinte sur de gargantuesques surfaces de toile, et ce dans une crédibilité de chaque ligne. Mais hélas (Et lasses, devrais-je écrire) ces bêtes là, trop anthropomorphisées sont déjà condamnées. (Damnés cons, devrais-je écrire). Tenter « d’être seul avec les autres » reste de l’ordre du Graal, de la Pierre philosophale. Mais si la recherche ne conduit pas à tout coup au terme, elle  n’est jamais vaine (Veine, devrais-je écrire). La sincérité protège de toute indécence.
Mais cessons là l’emphase !
Tu m’as procuré un superbe début de week-end. Je ne choisis que trois exemples.
          ENCHANTÉ page 109 : « Moi je fais la vaisselle la nuit. Les résidus de fond d’évier,  trop gras pour les tamis du refoulement, je les balance au petit matin dans mon carnet de salissures ».
-          TOUCHÉMU page 131 tout le paragraphe du Blaireau: « Peut-on et doit-on traduire en peinture une souffrance comme ça mon pote ? » jusqu’à « Hein, l’ami dit le moi putain de merde ! »
-          ECROULÉ DE RIRE page 87 : « C’est pas l’heure de prier l’ayatollah qu’aux ménisques »
Quand dans mes propres lignes je traque l’allitération et la suggestion, tu sculptes les mots dans un langage qui réussit à écrire la peinture comme si la toile était devant nos yeux. Mais oserais-je encore te faire lire mes lignes. En revanche (car tu m’as fait lire ton deuxième texte alors que je t’ai donné mon premier) j’oserai te demander « L’annonce faite à Joseph » surtout qu’il va te falloir faire fissa avant qu’il ne soit au courant, le 25 décembre c’est dans à peine une grosse quinzaine.
Merci beaucoup.
                                                            Marc Bernadac


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