Collines de brumes
Estampes de vapeurs blanches
A fleur de bambous
Armé d'une batte
Le garçon aux yeux bandés
Brise la pastèque
Un laser vert lie
Forêt et architecture —
Encore un concept !
Terribles éclairs
La ville est éclaboussée
D'eau et de tonnerre
Bonheur d'un bento
Degusté en Shinkansen
A trois cents à l'heure
Cachée sous la feuille
La mante religieuse a
Choppé l'araignée
Poteries blanches
Sur les pentes du volcan ?
Non ! Radis géants !
L'homme se protège
Entre erruptions et typhons
Rangées de banyans
Champ de laves noires
Jeunes pousses de pin et
Nos pas dans la cendre
La sagesse du
Banyan plonge ses racines
Dans l'eau du volcan
Tu me sers le thé
Avec art — Je te regarde
Tu ris dans ta main
Ce matin nous quittons notre volcan Sakurajima et son gros nuage lenticulaire percé par un panache vertical de fumée blanche. Un ferry digne du mississipi nous ramène à Kagoshima ou nous louons une voiture (automatique avec volant à droite) pour cinq jours et nous voila dévalant les plantations de thé vers l'extrême sud de Kyushu. Ces paysages, où les verts de thé se mêlent aux verts du riz, se prolongent dans les jardins aux "paysages empruntés" des maisons de samourais de Chiran. Heures contemplatives, dessins, haikus, dégustations de thé et gâteaux à la pate de hazukis, régal.

On termine enterré dans le sable volcanique de la plage de Ibuzuki, juste en face de notre auberge de jeunesse (9000 Yens pour 4, soit 54 euros), délicieusement crado et entièrement peinte au JUDKU mais avec accès internet qui fonctionne !