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Blog d'Ivan Sigg

Blog d'Ivan Sigg

Carnet quotidien d'un Artiste Peintre Romancier,performeur en peinture digitale animée, consultant en innovation et créativité


verts de thé

Publié par Ivan Sigg sur 19 Août 2008, 13:25pm

Catégories : #voyage


Collines de brumes
Estampes de vapeurs blanches
A fleur de bambous


Armé d'une batte
Le garçon aux yeux bandés
Brise la pastèque


Un laser vert lie
Forêt et architecture —
Encore un concept !


Terribles éclairs
La ville est éclaboussée
D'eau et de tonnerre


Bonheur d'un bento
Degusté en Shinkansen
A trois cents à l'heure


Cachée sous la feuille
La mante religieuse a
Choppé l'araignée




Poteries blanches
Sur les pentes du volcan ?
Non ! Radis géants !


L'homme se protège
Entre erruptions et typhons
Rangées de banyans


Champ de laves noires
Jeunes pousses de pin et
Nos pas dans la cendre


La sagesse du
Banyan plonge ses racines
Dans l'eau du volcan


Tu me sers le thé
Avec art — Je te regarde
Tu ris dans ta main


Hier soir nous nagions encore en camisole blanche, sous la lune, dans un rotenburo d'eau volcanique qui disparaissait entre les racines géantes d'un banyan sacré. Clapotis de la mer toute proche, cercles parfaits de la buse en quète de poisson. Un crabe flattait les pieds du bouddha sculpté dans la lave et nous nous ramollissions du bulbe avant un repas supraraffiné aux treize plats incroyables (18 euros par pers alors que nous mangeons habituellement pour 18 euros pour quatre)
Ce matin nous quittons notre volcan Sakurajima  et son gros nuage lenticulaire percé par un  panache vertical de fumée blanche. Un ferry digne du mississipi nous ramène à Kagoshima ou nous louons une voiture (automatique avec volant à droite) pour cinq jours et nous voila dévalant les plantations de thé vers l'extrême sud de Kyushu. Ces paysages, où les verts de thé se mêlent aux verts du riz, se prolongent dans les jardins aux "paysages empruntés" des maisons de samourais de Chiran. Heures contemplatives, dessins, haikus, dégustations de thé et gâteaux à la pate de hazukis, régal.

On termine enterré dans le sable volcanique de la plage de Ibuzuki, juste en face de notre auberge de jeunesse (9000 Yens pour 4, soit 54 euros), délicieusement crado et entièrement peinte au JUDKU mais avec accès internet qui fonctionne !



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