
Hier, j'ai merdé (je raconterai ça dans quelques temps). Deux semaines de boulot foutues en l'air ! "Pour un manque d'attention à un libellé de concours !" je me suis dit d'abord. "Parce que tu es un rebel comme ton fils" me dit ma femme. "Y a beaucoup plus grave que ta boulette" relativise ma fille.
Je comprends aussitôt plusieurs choses :
— que j'étais entier dans mes réponses
— que mes projets étaient adéquates mais pas les dossiers
— que j'ai fait de superbes dossiers dans le but de gagner, mais contre qui ? et gagner quoi puisque je suis déjà bien comme je suis ?
— qu'avec ces concours (et pour "gagner" ma vie) je suis prêt à "brider" ma créativité pour rentrer dans les faveurs d'un jury alors que je me sais inventeur dans l'atelier
— que la compétition amène confusion, division et conflit, dans le domaine artistique comme dans tout échange humain
— Enfin, que c'est bien avec ma peinture, mes gravures et mon écriture que je dois dialoguer avec le monde et gagner ma vie, et non avec des illusions de reconnaissance institutionnelle.