Nouvel imaginaire démocratique

Cher Ivan,
très honoré de l'accueil que tu m'as réservé sur ton excellent blog, merci. Je suis sensible à tes constats sur le psychisme humain, mon article est en deçà de ça, c'est sûr. A partir de là j'ai malheureusement peu de choses à répondre à tes questions, il faudrait pour moi partir d'un autre écrit, peut être à venir si je ne m'épuise pas dans le montage et l'activité de la "Fraternelle"qui est un bon exemple d'une fuite devant mon vide intérieur!
Juste deux précisions  :
Sur le passé (et ses expériences, plus qu'expérimentations, heureuses) il ne s'agit pas pour moi de les réhabiliter ou même de les faire simplement connaître mais bien de les "présentifier" ce qui ne peut évidemment pas être une simple reprise anachronique de leur "justesse".
    Pour ce qui est d'un "nouvel imaginaire" je vise là une représentation (imaginaire) de l'espace démocratique actuel et milite pour une autre représentation ( tout aussi imaginaire bien sur), au sens qu'on peut "imaginer" une ou d'autres hypothèses que celle qui apparaît indépassable (naturalisée) depuis, grosso modo, les révolutions américaines et françaises du 18ème siècle.
   Un imaginaire ( une topographie, un espace-temps, des systèmes de pouvoirs...) qui permettrait, justement, de ne pas penser le politique, l'institutionnalisation comme préfiguration, pré construction du devenir- par définition imprédictible-mais comme stratagème(s) permettant d'acceuillir et de favoriser de la façon la plus économe et la plus humaine et humanisante possible ce dont on est sûr : l'imprévisible et donc, si je te comprends, le présent.
Bien à toi,
Daniel Lescornet