9h, je suis dans les rues de Padova. Giotto me prend par la main jusqu'à la Chapelle Scrovegni (1303) pour me montrer ses fresques géniales qui ont influencé Paolo Ucello et Michel Ange. Durée autorisée après le sas de décontamination : 15 minutes ! Le musée qui jouxte cette merveille (aussi stupéfiante que la Sixtine) m'offre a dessiner d'étonnantes offrandes romaines et de beaux hyéroglyphes égyptiens.
Une miche de pain complet, des tomates séchées, de la mozzarella de buffle, une poignée de salade roquette et une orange sanguine, constituent le meilleur des piques niques, dégusté au soleil sur les marches du "Palais de la raison". Ce palais m'ouvre alors son immense salle suspendue (82m x 27m) dévolue à "l'échange des marchandises et des opinions", et mes yeux s'écarquillent en y découvrant la magie des fresques de Giotto et un immense cheval de bois.
Sur la Piazza Duomo , en plus d'une cathédrale, je découvre l'incroyable salon des évêques du Musée Diocésain et la belle exposition d'illustrateurs ARIA. Les basiliques Saint Antoine (avec tous ses cloitres atenants) et Sainte Justine saluent mes déambulations fouineuses. Je rencontre tous les étudiants de Science Po ainsi que tous les africains, pakistanais et chinois de Padoue, qui prennent un repos mérité au bord de l'eau du Prato del Valle.
A 17h, une tarte aux figues et aux noix me fait les yeux doux, et voilà mon train de retour qui glisse à quai.