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Blog d'Ivan Sigg

Blog d'Ivan Sigg

Carnet quotidien d'un Artiste Peintre Romancier,performeur en peinture digitale animée, consultant en innovation et créativité


Un jour une oeuvre

Publié par Ivan Sigg sur 29 Juillet 2008, 22:35pm

Catégories : #art

Bonheur de rencontrer enfin Alexis Monville pour un café. Il parle des développements possible du site « Un jour une œuvre ». On constate la spontanéité et l’innocence des enfants face aux oeuvres d’art (jusqu’à 8-9 ans). Nous pourrions peut-être en mettre certains à contribution. On parle de la difficulté de l’adulte à laisser tomber les lunettes de son conditionnement pour redevenir vulnérable, c’est à dire ouvert à ce qu’il ignore. Je réfléchis sur notre vide intérieur qu’il ne faut pas craindre car – à l’instar du vide de la matière - il est le lieu du mouvement et de la créativité. Comment arriver vide devant les œuvres (comme le bol vide des bouddhistes ? ), dans l'état du « je ne sais pas, je suis un âne ». Il suffit peut–être d’entrer en perception ? Nous insistons tous les deux sur l’attention portées aux œuvres. Une vraie attention nous permet de nous déconnecter de ce que nous savons. Quand il y a attention totale, il n’y a plus de pensée et avec, tous les jugements et comparaisons qu’elle fabrique. Il s’agit d’être dans le présent de la rencontre avec l’œuvre et non dans une réaction (extase, plaisir, rejet, dégoût… ) provoquée par une réaction de notre mémoire (réveil d'une blessure psychologique, d'un bon souvenir…). Alexis imagine de faire se rencontrer toutes les personnes qui participent à ce site de regards croisés. J’imagine des lectures d’œuvres en musées ou en galerie, face aux œuvres elles-mêmes et non plus face à des reproductions. Alexis rebondit sur cette idée avec la possibilité d’enregistrer ces séances en vidéo. Je pose la question du parallèle entre « oser dessiner » et « oser parler d’une œuvre ». Comment faire pour ne pas être pétrifié par "l'idée qu'on se fait de l'art", par le savoir-faire des « grands artistes » et par le savoir et le sens  que contient l’œuvre ? Comment faire pour ne pas voir, penser et agir à partir d’un centre ? (l’univers a-t-il un centre ?). Alexis constate l’enrichissement de ce projet (la mutualisation des regards sur l’art) à chaque nouvelle rencontre.
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