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Blog d'Ivan Sigg

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Carnet quotidien d'un Artiste Peintre Romancier,performeur en peinture digitale animée, consultant en innovation et créativité


Le vieil homme se pâme devant un récital de virtuoses japonaises (chapitre 27)

Publié par Ivan Sigg sur 29 Septembre 2015, 10:40am

Catégories : #Dialogues, #philosophie, #musique, #Théâtre

Le vieil homme se pâme devant un récital de virtuoses japonaises (chapitre 27)

Vieil homme : vous arrivez comme ça sans crier gare et c'est toujours une bonne surprise.
Moi : je vous ai appelé tout à l'heure pour vous prévenir. Nous nous sommes parlé. Vous avez déjà oublié.
Vieil homme : ah. Il m'est arrivé des choses fantastiques.
Moi : voulez-vous bien me les raconter ?.
Vieil homme : on m'a parlé d'un concert gratuit auquel je pouvais participer. Vous pensez bien que le mot gratuit à fait tilt dans mon vieux cerveau économe ! Hé bien, je suis tombé sur un colon...non, sur un colonel, ce n'est pas tout à fait la même chose ha ha ... sur un colonel donc, qui est président du soit-disant hôtel où nous sommes à présent. D'ailleurs e voulais vous parler de la nourriture...
Moi : un colonel vous disiez ?
Vieil homme : ah oui, un colonel sans colon - suite à son cancer - qui organisait un concert de flûte et piano, financé par des japonais qui faisaient des courbettes.
Moi : je n'ai vu que des noms d'interprètes russes sur l'affiche qui est scotchée dans l'ascenseur...
Vieil homme : hé bien étrangement c'était des musiciennes japonaises hors paire et plutôt en mollet, mais laissez-moi terminer je vous prie.
Moi : faites donc.
Vieil homme : nous étions donc conviés dans un ancien fort voûté parisien. Le président de l'évènement me connaissait et était vraiment content que je sois là. Sans me vanter, je crois que j'ai un nom dans ce milieu. Hé bien c'était de très grande qualité. C'était une association de jolies femmes japonaises plus qu' élégantes. Des virtuoses. Dans la pénombre du fort, je n'ai pas pu voir si elles jouaient nues de leurs instruments. En tous cas elle sortaient des sons admirables.
Moi : vous avez l'air enchanté.
Vieil homme : vous savez, on ne peut pas être parfait. Je le suis déjà par mes origines Aumaliennes ou Aumalaises. Je me sens même Aumalissimes dans ces moments-là !
Moi : Aumale ! Le centre du monde.
Vieil homme : à Aumale, nous avions comme voisine une tante de ma mère. Une adorable femme qu'enfant j'allais voir souvent. Elle me racontait que son mari se présentait chaque soir derrière elle, le sexe au garde-à-vous, pour rejouer avec elle la fameuse prise d'Abd el-Kader par le Duc d'Aumale en 1843.
Moi :...?
Vieil homme : un jour où elle me parlait si gentiment, elle me présenta la blanche tourterelle qu'elle avait dans la poche. Pendant qu'elle me parlait avec douceur de son hussard de mari, elle tordit le cou au pauvre animal immaculé. J'avais dix ans, ce fut mon premier contact avec la mort. Le souvenir est encore là devant mes yeux et depuis j'ai toujours eu un intérêt trouble pour la mort.
Moi : trouble ?
Vieil homme : oui, un intérêt à la fois animal, féminin, sexuel, imaginaire, que sais-je
Moi : wouahou...
Vieil homme : dites ce couscous est aussi classique et goûteux que le concert d'hier.
Moi : voire un peu japonais ?
Vieil homme : je n'irai pas jusque-là, quoique l'exotisme soit bien présent. Je reprendrai bien un verre de rosé et une part de tarte normande en dessert.
Moi : vous me surprendrez toujours

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