Comment savoir ce qui va surgir sur une toile ? Il n’y a qu’un moyen : peindre aux aguets en laissant la couleur et les formes m’en mettre plein la vue. Tant qu’il y a du jeu et de l’étonnement, je sais que je suis sur la bonne voie.
Et voilà qu’apparaissent simultanément une «Grande tête empathique» au sourire tranquille et « The Manga’s writer » plume à la main. Laissons reposer ces deux toiles et répondons aux questions qu’elles posent en remixant la couverture du journal de KIITTO le Design Center de Kōbe.
La peinture sur toile c’est génial et terriblement impliquant.La peinture digitale animée c’est fantastique. La Shimanami Kaido c’est, c’est...Un ruban bleu extraordinaire qui relie Onomichi (Honshu) à Imabari (Shikoku) en passant par huit îles superbes et six immenses ponts suspendus ! Il faudrait raconter Les mandariniers en terrasses, les forêts de bambou qui flirtent avec la mer, la piste côtière bordée de rangées de palmiers, les îlots rocheux surmontés de pins noueux, sans parler du joli fessier dansant de la sportive allemande suivie (avec peine) pendant 2 kilomètres :) Lors des poses nous tchatchons avec des cyclistes japonais vêtus comme des astronautes, des ados chinois déconneurs, des hollandais rondouillards, les tenanciers d’un boui-boui, et même un bel iranien qui nous parle avec fougue de son pays si riche en culture et ressources mais si mal en point politiquement. Enfin, il y a cette longue plage de sable clair où nous nous baignons avec bonheur dans une eau à 20 degrés sous un soleil à 27, avant de rentrer.Partis à 7h de Kōbe (à 200 km de là), nous voilà de retour à 21h avec la banane et de bons coups de soleil :)