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Blog d'Ivan Sigg

Blog d'Ivan Sigg

Carnet quotidien d'un Artiste Peintre Romancier,performeur en peinture digitale animée, consultant en innovation et créativité


La neige fait un tabac

Publié par Ivan Sigg sur 24 Février 2010, 21:47pm

Catégories : #Dialogues

Sous les pins Sambreau*
S'arrêtent l'avalanche et
Les traces du lièvre


                                                      *Sambreau = cinq brins = cinq aiguilles

Dialogue
(produit par une immonde affiche contre le tabagisme passif où un fumeur adulte est comparé à un pédophile qui impose sa clope/verge à un petit garçon et une petite fille)

Pierre : Je suis contre le fait de faire culpabiliser les gens sur la clope et l’alcool
Ivan : Bien sûr, mais comment faire prendre conscience aux gens de la nocivité et du coût pour la collectivité qu'imposent tabac et alcool ? C’est une bonne chose pourtant d’avoir légiféré pour interdire la cigarette dans les lieux publics, les cafés, les avions, les trains…
Pierre : Tout à fait, les wagons fumeurs c’était infecte !
Ivan : Il me semble qu’il y a quelque chose de culturel qui nous dépasse dans le fait de fumer et de boire. Quelque chose qui n'est pas nous et que nous ne pensons plus. Il n’y a pas de compréhension de cet acte, c’est un conditionnement, c’est ancré en nous. Nous avons d’autant plus de mal à l’observer que cela fait parti de nos nombreuses fuites face à notre vide intérieur et face au réel.
Pierre : Je fume une clope roulée de temps en temps, un petit pétard le soir et je bois un verre de bon vin le soir. Ce n’est que du plaisir, rien d’autre. Ca ne peut pas être pire que de vivre en ville en avalant la pollution.
Ivan : Chercher le plaisir c’est toujours fonctionner dans le cercle satisfaction/souffrance. Le plaisir est souvent de courte durée et source de conflits intérieurs terribles. Très vite mon soucis consiste à faire durer le plaisir, à le reproduire ou à le remettre, et naissent les conflits intérieurs et extérieurs. Il y a toujours de la souffrance au rendez-vous. Et finalement la souffrance est quelque chose de beaucoup plus sûr, car elle est bien plus durable que le plaisir.
Pierre : Je ne suis pas prêt à renoncer à un seul plaisir de la vie. Je ne veux pas vivre une vie d’acète.
Ivan : Je ne propose pas cela. Ecoute-moi.
Ma question est la suivante : y-a-t-il une possibilité de vivre intensément sans but, c'est à dire sans chercher le plaisir. Je me demande comment vivre en m’affranchissant du désir et de la recherche du plaisir. L' attention totale au monde — on peut aussi appeler ça l'Amour — me met dans un état de perception (je le constate) où je rayonne sans diviser.  Le bonheur pour moi, n’a rien à voir avec le désir, la satisfaction et le plaisir, ni avec la quête, l'attente ou l'effort.
Pierre : Boire un bon vin avec un bon repas, c’est convivial, ça désinhibe, on rit, on est bien
Ivan : Etre inhibé, c’est ne pas arriver à être intègre, totalement présent dans l'instant. L'alcool et le tabac (mais aussi la religion, l'idéologie, l'opinion....la pensée.) ne font que repousser notre peur du surgissement du présent.
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