J'ai terminé "L'île du Toupet" d'Ivan Sigg il y a quelques jours. Je n'ai jamais rien lu de tel ! L'île du toupet est Un OSNI (Objet Stupéfiant Non Identifié).
Je dois dire que ma progression dans le roman n'a pas toujours été sans mal. Peut-être parce que j'ai manqué de repères dans cet univers artificiel. Il y a aussi les jeux de mots qui, servis un peu trop copieusement, ont perdu de leur saveur au fil des pages, et il y en avait de savoureux pourtant !
Mis à part ça, j'ai beaucoup aimé les ambiances dans le cargo, l'organisation de la vie, l'histoire en elle même. C'était comme un refuge cette coque enfouie sous la terre. Je crois que l'on rêve tous d'un endroit comme ça, coupé du monde. L'amourette entre Max et Mouette est très mignonne, pleine de tendresse, soutenue par une belle écriture. Et puis il y a aussi la description de tout ce qui touche à la mer, faite avec un vocabulaire très riche. En tout cas, même si j'ai perdu pied quelques fois, bravo à l'auteur pour ce délire incroyable et audacieux! Ivan Sigg a la même imagination que dans ses oeuvres picturales : pas de censure, des trajectoires franches et originales.
Je suis donc partagé pour "L'île du Toupet", entre
l'envie de dire que ce livre m'a résisté comme une jungle résiste à la machette, m'a agacé de temps en temps, et l'envie de dire que je ne suis pas près de l'oublier parce qu'il m'a emmené
loin dans son délire sans que je mâche quoi que ce soit d'illicite. En cela, je suis épaté! (de lapin).
Thierry Fraisse