Le désir racine de la peur
- On appréhende le monde à travers nos sens
-Tant que ça n'est pas arrivé au cerveau, tant que ça n'est pas décodé par le cerveau, il n'y a pas de pensée, pas de
désir
- Pourquoi le désir ? Pourquoi désire t'on quelque chose ?
- Le vieux cerveau (reptilien) analyse le réel mécaniquement, duellement : "froid ou chaud" "obscur ou clair" "dangereux, pas dangereux", c'est une protection, il assure ma sécurité physique. Le néocortex hélas, par conditionnement se calque sur ce fonctionnement et cela devient " si j'ai cet objet je vais mieux ou si je n'ai pas cet objet je vais moins bien", "j'accepte cette personne car elle m'apporte du plaisir ou je la rejete car elle m'apporte du déplaisir". Si j'observe intensément, sans aucune projection mentale je peux sortir de cette dualité
- Qu'est-ce que tu entends par observer, tu as l'air de parler de quelque chose de spécifique ?
- Te voir telle que tu es, sans te juger, sans m'identifier, sans me soumettre ou te rejeter, sans produire aucune image de toi
- Est-ce que le désir est lié à vouloir posséder ce que l'on n'a pas ?
- Où est la peur ? On s'est éloignés !
- Non, la peur est là, nous avons peur de perdre ou de ne pas avoir
- C'est le connu qui nous fait peur. On a peur de perdre le connu
- Le désir c'est aussi ce qui nous met en mouvement
- Le désir est lié à la représentation. Je ne désire pas pas l'autre, mais la représentation que je m'en fais. Et l'autre devient dangereux s'il ne correspond plus à la représentation que je m'en fais
- Alors je le répète, pourquoi souffrons-nous ? la pensée fonctionne en vase clos
- La réprésentation est un enfermement
- Quand je vois le processus de représentation et d'enfermement, alors il disparait
- Quand on parle du désir parle-t-on de l'activité des sens ou de l'activité de la pensée
- Si on condamne le désir on condamne la vie
- Entre la sensation et le désir on marche sur le fil du rasoir
- Est-ce qu'il peut y avoir une sensation sans désir ?
- Exemple du désir de boisson dans le désert, rêve d'un bon coca
- Je suis fille du désert, tu parles là de survie pas de désir
- Moi, je n'ai plus de désir. J'en ai eu, c'était comme un trou sans fond. Maintenant, je vis bien, au jour le jour, sans désir.
- Les découvreurs des neurones miroirs parlent de pulsion de vie, d'empathie et de prédisposition de l'humain dès la naissance à aller vers l'autre. Ils observent les comportement préverbaux, abant la pensée. C'est quand la pensée fait son oeuvre que le désir, le manque nous agissent et voilà la névrose qui pointe son nez.
- La pulsion de vie, c'est la pulsion de La Vie, bien audelà de l'humain
- Le désir c'est l'envie, d'où la compétition, la lutte
- Et quand j'ai atteint mon but, j'ai le désir soit de ne pas perdre ce que j'ai obtenu et j'en souffre soit de reproduire
cette satisfaction et comme ce n'est pas possible j'en souffre
- On désire être autre chose "je suis ceci et je veux être cela" c'est le problême
- Ca me parait sain si je désire un travail quand je n'en ai pas, non ?
- Comment fait on pour voir le désir ?
- Je ne sais pas, je laisse faire
- les désirs sont emboités les uns dans les autres comme les poupées russes
- Le désir est un processus qu'il faut suivre
- Comment rester dans la sensation pour ne pas entrer dans le désir ?
- Comment ne pas entrer dans le conflit ?
- A-ton besoin de la pression des évènements extérieurs et du conflit pour agir ?
- Je ne sias pas si une chose est définitivement réglée
- Si ! Moi, j'ai réglé mon problème d'abandon, je l'ai compris
- Comment aller à la racine du désir ?
- Ne rien faire, ne pas même souhaiter se séparer du désir, l'observer vraiment, vivre avec. Les religions nous ont appris à réprimer voire éradiquer le désir.
Le temps psychologique racine de la peur
- Il y a ce qui est, il n'y a pas de contraire à ce qui est. Il y a la violence, mais la non-violence est une image, une illusion
- Nous ne devons pas fuir ce qui est
- On a l'impression qu'il nous faut du temps pour devenir autre
- La recherche de la non-violence crée la violence.
- "Comparaison, désir et temps sont les racines de la peur" dit Krishnamurti
- Restons avec les faits, avec ce qui est, sans censurer des parties de la réalité
- A quel moment est on lucide ?
- Quand la pensée est silencieuse
- Regarder la peur. Or la peur est un mouvement de pensée. Peut on regarder un mouvement de pensée sans la pensée, sans le temps, ici et maintenant ?
Fin de la première journée
ces notes des paroles prononcées par chacun sont bien sûr des bribes de dialogue. L'ensemble a
l'air décousu pour plusieurs raisons : 1) Je ne peux pas tout noter car j'écoute et participe 2) Nous sommes confus 3) Je suis confus 4) Nous n'écoutons pas l'autre 5) Nous répondons trop vite au
questions 4) Mais aussi, et c'est là que le dialogue devient passionnant, parceque nous posons beaucoup de questions ouvertes sans apporter de réponse (car il n'y en a pas) et ces questions
flottantes font leur travail en profondeur durant la journée