
- Le titre précédé de "sa brochette de pages" a explosé, il a perdu son statut de logo en bas de casse avec deux graisses, grasse pour le Delicious et maigre pour le paper. Cela avait du sens. A présent il est tout en cap, a perdu sa "brochette" et n'a plus de sens ! Sous-titrer "agitateur intellectuel" en singeant La FNAC (agitateur d'idées depuis 68) était-ce vraiment heureux ? N'est-ce pas une appellation antinomique avec Deliciouspaper ?
- La Une a perdu son statut de couverture (avec son énigme de titre, son dessin unique et son large filet qui courait sur la 4) pour devenir comme les autres journaux un sommaire fragmenté. Quel recul ! "Faire fondre tout ce qui fragmente" dit on en Qi Gong, trouver une attitude intègre, sont les enjeux premiers d'un projet de partage comme celui-ci, sur le fond comme sur la forme. La défragmentation n'est-il pas aussi l'enjeu premier de l'humain ? Bref la UNE n'est pas un sommaire.
- Le nouveau Ours/édito/sommaire (à pictos) est illisible
- L'édito est économiquement lénifiant. "La fatalité du présent décourage l'action humaine" est il écrit. Pas du tout. La fatalité décourage la ré-action, c'est à dire la pensée. Car la pensée est ré-action et c'est elle qui invente la "fatalité". La fatalité ne décourage jamais l'action vraie, car l'action n'est pas de l'ordre de la pensée.
- Pourquoi les "pubs culturelles" ont-elles perdu leur cadre (noir, blanc ou rouge) ? ce qui donne une terrible quatrième de couv n'ayant plus sont "statut DELICIOUSpaper" qui fait penser aux pires couvertures du "Journal des parents" de la FCPE
- Dommage de ne pas avoir gardé le format vertical uniquement pour la page Médiapart. La mise en page verticale de "Picket Fence" casse totalement l'effet de surprise.
- Pourquoi répéter 12 fois la phrase "Accroche-toi à la pelouse, j'enlève le Picket fence" ? ca mange l'espace pour rien.
- Quant à cet article drôle et bien écrit "Picket Fence", je n'ose penser que sa conclusion soit "les barrières nous permettent de nous construire". J'espère que c'est du second degré. Si ce n'est pas le cas, alors je dis que tous les jours dans ma vie je constate que les barrières induisent la division, la comparaison (le mien et le tien), le conflit et la souffrance.
- L'article "le théâtre sans alcool" est intéressant et bien écrit mais sa conclusion me laisse un doute. transposons du théâtre à la peinture. Je peux regarder une peinture à travers mon éducation et ce que je sais, l'époque de réalisation, la bio du peintre et les conventions de la peinture. Je peux aussi regarder une peinture en m'affranchissant de mon conditionnement et de tout savoir. Dans le premier cas je n'apprends rien. Dans le deuxième je me découvre neuf dans une relation neuve à un objet neuf.
Au dessus du texte, l'illustration "bouteille + main" est un picto redondant du texte et sans intérêt.
- La page Médiapart est ratée dans sa volonté de "ressembler à la presse" et d'en prendre tous les défauts. L'illustration est mal utilisée, coincée sur deux colonnes et non habillée par le texte. De plus, pourquoi exploser la grille de mise en page de DP et supprimer le blanc tournant autour du texte ? Pourquoi cette page verticale n'a pas été placée à l'agraffe, c'est à dire au centre du cahier ?
- Il manque le nom de l'illustrateur dans le sommaire du journal ainsi que dans la page Médiapart à côté de celui de l'auteur.
- Le texte "imbéciles" est très difficile à lire avec tous ces filets qui mangent les blancs de lecture entre chaque ligne, ses lettres bleues qui recouvrent la typo et le trait rouge qui barre la page. Tout dans la mise en page dit "ne lisez pas ce texte!".
Quant au sens de ce texte je ne peut être d'accord avec François Girard. Ce refus de voir que nous nous ressemblons vient du même processus psychique qui me tient à distance du réel et m'assure intérieurement que "je suis différent de l'arbre et de l'animal". La conscience est limitée à son contenu, aussi la pensée, qui est une ré-action de ce contenu, est toujours vieille. Et c'est avec cet outil que nous voudriions comprendre le présent ! Nous souffrons tous de ce processus psychique qui produit divisions, conflits, haine, colère, désir de pouvoir, d'accumulation et de destruction. En cela nous nous ressemblons terriblement quelles que soient les conditions extérieures. La révolution intérieure c'est de comprendre que je ne suis pas différent de l'arbre, de l'animal ou de mon voisin.
posté par Frédéric Delalot :
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