Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Blog d'Ivan Sigg

Blog d'Ivan Sigg

Carnet quotidien d'un Artiste Peintre Romancier,performeur en peinture digitale animée, consultant en innovation et créativité


Le vieil homme me planifie une carrière de taxi driver (18)

Publié par Ivan Sigg sur 10 Juillet 2015, 22:17pm

Catégories : #Dialogues, #philosophie, #Mort, #iPad, #Peinture numérique, #Digital Painting

Kami ? fantôme ? Living dead ? Le vieil homme a plusieurs facettes

Kami ? fantôme ? Living dead ? Le vieil homme a plusieurs facettes


Vieil homme : figurez-vous que je suis mort cet nuit !?
Moi : mort, mort ?
Vieil homme : j'ai vu venir la mort et j'ai dialogué avec elle. Je décline depuis trois semaines. Je ne vais pas bien. Demandez donc à celui qui m'apporte les gouttes si je ne suis pas mort, il vous le dira, lui.
Moi : sur quoi portait votre discussion avec la mort ?
Vieil homme : c'était un dialogue banal, même si elle avait des couilles jaunes. Il était question cmme d'habitude, d'arythmie, d'anxiété et de constipation.
Moi : bah...et si nous allions à la cafétériat du Petit Palais !
Vieil homme : voilà une belle idée.
Moi : nous longerons le Jardin des plantes.
Vieil homme : Cocteau habitait à l'intérieur d'un parc épatant, on en parle beaucoup en ce moment.
Moi : de quel parc parlez-vous ?
Vieil homme : aucune idée. Ce que je sais par contre, c'est que vous devriez vous installer comme chauffeur de taxi car votre conduite est tout à fait admirable ! Ainsi vous gagneriez 10%. Vous avez la culture des écoles que vous avez faites. Vous pourriez demander des informations à ce jeune sociologue que nous avions rencontré ensemble et qui fait sa thèse sur l'incidence de l'évolution du matériel sur le métier de taxi, il connait tout.
Moi : mais...
Vieil homme : il y a notamment des petites astuces à connaitre qui sont bien dissimulées, comme les relations privilégiées avec certains hôtels. Un métier qui vous rapporte d'emblée, c'est mirifique.
Moi : c.est à dire que...
Vieil homme : dites-lui au thésard que vous êtes un type au dessus de la moyenne et que vous allez prendre une licence de taxi à 15 millions...
Moi : 150000€ vous voulez dire ?
Vieil homme : oui c'est cela.
Moi : l´unique problème, c'est que je suis peintre et écrivain, et que je ne souhaite pour rien au monde devenir chauffeur de taxi, même si je respecte cette profession bien utile.
Vieil homme : hé bien nous allons vous négocier des plages de temps libre avec le grand patron des taxis G7.
Moi : dites...
Vieil homme : vous savez, j'ai beau être mort cette nuit, je découvre votre talent de conducteur très au dessus de la moyenne. Vos rentrées de taxi vous permettront de vous adonner sans soucis à vos passions de peintre et d'écrivain.
Moi : mais...
Vieil homme : je suis enchanté de vous avoir trouvé cette idée. Il y a tellement de diplômés qui ne trouvent pas d'emploi. Là, vous pouvez dire que je vous ai carrément trouvé une solution miracle. Et imaginez qu'après deux ou trois semaines de maraude, on vous repère dans un grand hôtel, là c'est le jack pot !
Moi : on est bien là, hein ? (cf Les Valseuses de Bertrand Blier)
Vieil homme : ce jardin est magnifique et cette coursive en crescent avec plafond peint est de toute beauté. Je veux bien une place dans cette maison car elle est bien tenue. Regardez ces infirmiers à la livrée noire immaculée, c'est autre chose que mon clapier en béton !
Moi : Nous sommes au Petit Palais et l'infirmier qui vient de vous servir un Coca, est un des garçons de la cafétériat.
Vieil homme : cela ne fait rien. Une place à côté d'Onassis, là-bas dans le jardin, avec un hamac et une cabane, me suffiraient. Il faut aussi que je vous entretienne de ma mission auprès de Monsieur Rousselet, grand manitou des taxis et ami de François Mitterrand.
Moi : en fait, votre cerveau est un vrai metteur en scène qui fait Intervenir en permanence de nouveaux personnages...
Vieil homme : il n'y a pas un évènement minuscule de ma vie qui n'ait été amplifié par mon anxiété.
Moi : vous devriez peut-être transformer votre anxiété en personnage et dialoguer avec elle, voire la remiser aux toilettes ou dans un placard. Qui sait si hier soir vous n'avez pas confondu votre anxiété avec la mort ?
Vieil homme : grfschttt horgttds herklzzmdt...
Moi : je ne comprends plus rien de ce que vous dites, raclez vous la gorge pour chasser le chat qui feule.
Viel homme : je ne suis pas mort pour rien ha ha ha. D'ailleurs j'entends le tintement des verres (de la cafétériat)
Moi : c'est une bonne preuve. Lorsqu'on est mort c'est le bruit des vers qu'on entend.
Viel homme : le bruit des rêves ?
Moi : non des vers de terre !
Viel homme : ha ha ha avec vous tout fusionne ! Vous empaillez mes idées l'une après l'autre. Et peut-être moi, bientôr ? Vous êtes un taxidermiste de la pensée. D'où le taxi qui vous colle à la peau comme un gant ha ha ha.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Archives

Nous sommes sociaux !