Je viens de finir "l'ile du toupet".
Vais laisser reposer au fond, m'évaporer l'esprit avant de récolter fleur de sel et autres condiments. Ma
cuisine. Et des mots à partager, après ?
Dans l'instant (que tu élogies tant) : Lourid et "take a walk on the wilde side" (avec Black bird/Beatles, et le bal perdu-Bourvil, mes
disques rayés sur ma platine-cortex), sur mon manège, mes mémoires tournantes et rigodon. Cécily Brown et ses lapins très sexués mais moins ADSl que les tiens. La copulation sous format "à 4",
revisitée, 3hommes+1femme (un idéal ?).
Un très joli effet-mer et alléchant délai-terre...
Deux enfants, qu'on dirait des vrais, malgré le fictionneur de première qui s'active dans les coulisses...
d'un théâtre où le humhum se mange en pâté. le pâté de lapin de ma mère, disparu dans ses coulisses et son parkinson. Une odeur de fond, embrun algue, bretonnisante, que j'adore, m'enracine sur
un rocher, me perds dans une forêt de laminaires. Ressac aux sons fracassés des mots, juteux et justes. Un livre avec du ventre, s'arrondit, victuailles pour gros
appétits, délient les langues...et boyaux, servis dans des plats-chapitres.
Mais oui, désolé ! c'est vrai, quand je lis, tous les mots, toutes les images se mélangent à ce qui me fait et ce qui est, mille feuilles dégoulinant de couleurs...
Le vide.
le vide, pour voir et ressentir, découvrir, prendre, se remplir... pourquoi pas ? Mais derrière, la machine se met en branle, trie, nuance, joue, les sens s'éveillent, les saveurs se multiplient
et diphtonguent. Tellement de travail-plaisir, de hasard ou pas, à me bidouiller un cerveau filtreur-bricoleur, pour profiter de l'instant.
Pour aimer l'autre autant que soi, que tout ce qui vit, bouge, anime cet univers, ce multivers (il faut que tu lises le "dictionnaire amoureux du ciel et des étoiles" de TXT, en complément de
Jean-Pierre Petit... )
Voilà,
vite fait-pensé,
ce qui sort de mon bon-fond d'être (je ne doute de rien)
Thierry Poignant