Bonjour Alexandre,
plus je déguste ton "Philosophe nu", plus je me dis que tu serais
passionné par la lecture du "Journal" de Jiddu Krisnamurti (1895-1986) ainsi que par " Se libérer du connu" et les trois tomes de ses "Commentaires sur la vie" (5 livres donc que j'emmènerais sur une île déserte).
Au fait, connais-tu Krishnamurti, ce pédagogue/philosophe indien qui a bouleversé la compréhension du processus même de la pensée ? ( reformulé/plagié ? récemment par
un allemand/canadien médiatique Eckhart Tolle)
Un autre philosophe (81 ans), psychiatre et psychothérapeute de groupe, m'a bien éclairé : Irvin Yalom avec "La méthode Schopenhauer" et son " Et Niezsche a pleuré".
Ton journal est tout en désir, volonté, tiraillements, doutes, paradoxes, questionnements et... découvertes heureuses. Comme je partage tes découvertes, parlons plutôt des points noueuds :
Par exemple, page 55 tu écris : "la joie décentre". La joie ne serait-elle pas précisément
l'absence de centre ?
Par exemple, page 96 tu écris : "(la joie) mille et un chemin y conduisent". Avec
Krishnamurti, je constate que "la vérité est un pays sans chemin". Façon de dire qu'il n'y a pas de méthode, de discipline ou d'exercice pour y accéder. Façon de dire aussi que la vérité est toujours neuve, qu'elle est un mouvement. N'en va-t-il pas de même pour la joie ? Or la joie n'est pas une fin au bout d'un chemin. Croire qu'il y a un chemin ou " mille chemin" pour y accéder, n'est-ce pas laisser la pensée introduire le temps (ce temps psychologique qui n'est qu'une illusion) entre Je et la joie ? ( aujourd'hui il y a peu de joie mais demain, en prenant le bon chemin, avec un peu de temps, d'effort et d'exercices, il y aura un peu plus de joie... :)
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Art- mitiés attentives
Ivan sigg