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Blog d'Ivan Sigg

Blog d'Ivan Sigg

Carnet quotidien d'un Artiste Peintre Romancier,performeur en peinture digitale animée, consultant en innovation et créativité


Contraste entre surélévation et bâti ancien

Publié par Ivan Sigg sur 18 Novembre 2009, 21:03pm

Catégories : #Architecture

Conversation avec l’architecte V.

Moi : L’architecte F. souhaite que les façades anciennes restent blanches pour mettre en valeur les surélévations contemporaines. Je viens d’apprendre par hasard que c’était une volonté officielle à Paris de privilégier ce contraste.
V. : Ah bon ! J’aime bien que les choses vivent… les strates d’histoires qui s’empilent.
Moi : F. travaille les proportions et une géométrie épurée. Il n’aime pas travailler les couleurs en façade et encore moins le volume et le dessin. Je crois que F. travaille plus sur l’urbanisme, l’insertion de son archi dans la ville et surtout sur l’usage. C’est une architecture qui ne se met pas en avant mais qui se vit comme si elle avait toujours été là.
V. : les quinquas comme moi, ou F. et M. par exemple, nous réfléchissons beaucoup à l’épure, à l’intégration et à l’usage. Mais il y a de nombreux archis « communicants » comme J.et P. qui font de l’archi ultra voyante.
Moi : Il me semble que les nouvelles générations d’archi travaillent la couleur et le dessin en façade notamment avec toutes ces nouvelles « peaux ».
V. : Tu sais, l’arrivée de l’ordinateur au début des années 80, ainsi que des logiciels de dessin, a tout modifié.
Moi : Tu veux dire que cela a tout « lissé » comme dans le graphisme ?
V. : Non, au contraire, on peut TOUT dessiner avec l’ordi ! Nous les quinquas, même si nous utilisons ces outils, nous sommes fondamentalement des archis de la règle coulissante, du T, de l’équerre et de la table à dessin. Nous travaillons l’orthogonalité et l’efficacité.
Moi : Peut être que l’évolution des matériaux permet ce retour du dessin, du volume et de la couleur ?
V : Exact. Il y a des progrès importants dans les matériaux, plus le fait que nous sommes obligés de mettre l’isolation en extérieur ce qui détermine de nouvelles pratiques.
Moi : Ce qui est étonnant c’est que les architectes haussmaniens, avec les contraintes de la pierre taillée et les impératifs stylistiques, on produit des façades variées et très dessinées : dessins des garde-corps, dessin des balcons, encorbellements, sculptures.... Hors 95% de l’archi des villes depuis les années 60 est une archi lisse, ou technique, de béton et de verre, refusant tout représentation.
V : c’est vrai, mais il ne faut pas oublier les coûts également. On nous demande toujours de tirer les prix !
Moi : Vous, vous êtes plus influencés par la rigueur de Franck Lloyd Wright que par les dessins et le côté organique de Horta, Guimard, Gaudi et Untderwasser. Il y a peut-être quelque chose à inventer entre ces deux voies ?
V : Tu me donnerais tout l’argent du monde, je serai incapable de faire du Gaudi, et pourtant je trouve cette architecture absolument remarquable. Pour me lancer dans de telles réalisations, il faudrait que je fasse appel à quelqu’un comme toi.
Moi : Je suis à ta disposition.



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