À 800 mètres d'altitude, dans la serre de mon oncle, le quinoa en fleur nous offre de somptueux plumeaux rose fluo; les soucis orange (calandula) protègent les choux des parasites; enfin, les tomates, les salades, les oignons, les poivrons et les aubergines affichent des libidos turgescentes et colorées à faire rougir les nones à roulettes de Castro (San Francisco).
Ici, pas de pesticides, juste du purin d'ortie et du 10000 volts haché pour tenir à distance les loirs, les renards et les chats. En repartant, au sommet de notre panier plein de légumes plantureux trônent un gros bouquet de persil pour le taboulet ainsi qu'une longue branche de verveine fraiche pour les infusions.
Un dernier coup d'oeil aux différents panneaux solaires photovoltaïques (revente de l'electricité à EDF) et thermiques (au glycol car région de gel) qui, sur le toit de la maison, assurent à mon oncle et ma tante (et à leur gîte) une quasi autonomie énergétique, et nous reprenons la route, électrisés par leur implication citoyenne.