Devant la Médiathèque de Gonfreville l'Orcher ouverte sur l'extérieur.
Des galets ou des balles perdues dans la façade transparente de ce lieu d'échange vivant ? L'institution culturelle vécue par
certains comme une insulte à leur situation sociale ? Le livre vécu comme une barrière ? voire, comme un miroir de leur ignorance ? Mais l'ignorance n'est pas le manque de culture, c'est seulement
la méconnaissance de soi...
Un musée retourné sur lui même. Façades opaques fermée à l'oeil du passant (sauf aux reflets de "l'oeil"). Accueil agressif : "il est interdit de dessiner devant les œuvres !" nous lance d'emblée la préposée en voyant nos carnets de voyage. Gardiens revêches et sourds à nos questions. Cartes postales des oeuvres exposées tronquant systématiquement toutes les toiles d'une bande tournante de 15cm...!
Heureusement l'intérieur est plus agréable, spacieux, épuré et lumineux.
Que veut dire "Voir sans savoir" : voir les oeuvres sans
lire les cartels ni les textes de présentation. Voir les oeuvres en les décrivant totalement, sans les analyser ou les
décrypter. S'affranchir du savoir du spécialiste, de nos projections, de nos émotions et de nos réactions, pour entrer vraiment en contact avec l'oeuvre ici et maintenant...
Ici le tout petit "violon rouge" de Raoul Dufy attentivement regardé par Danièle.