Y a même un fada qui récupère les souches du jardinier (un personnage!), des os de lapins de la dune, et les fixations en caoutchouc des "ambulances" (casiers souples des parcs à huitres) qui jonchent les grèves, pour réaliser des structures impossibles qui captent les cauchemars des marins.
et d'étranges cadrans sol-air en os-en-l'air.
Je me suis régalé à installer ce truc et à dessiner les ombres portées à chaque moment de la journée...
Le vieux Lazaret (1772) appartient au Conservatoire du littoral qui en a cédé la gestion au Conseil Général de la Manche (39€ par adulte en demi-pension petit dèj + self le soir. 24€ par enfant). Ni habitations, ni magasins, ni voitures, un lieu fabuleux pour écrire et dessiner au milieu des oiseaux, avec les pieds dans l'eau.
Hélène Hébert http://www.myspace.com/461266915: Bonjour Ivan. Tatihou est pour moi un petit paradis... S'éloigner. Se ressourcer. Dessiner quelques fois mais surtout écrire. S'asseoir sur le petit muret face au fort de l'ilet. Puis monter tout en haut de la tour Vauban. Observer les oiseaux. Aller au bord de l'eau. Penser. S'égarer. j'avais écrit un petit texte sur la mer il y a 2 ans environ. Je le transmets ? Oui allez :
Mes genoux flanchent, quelques fois
déséquilibrés par le courant.
Mon ventre s’enflamme du plaisir intense
de pénétrer dans ce lieu inconnu.
J’aime tant le goût de sel que l’air iodé
a déposé sur mes lèvres.
Je ferme les yeux.
Je suis seule avec le vent qui souffle.
Les mouettes crient.
Ensemble ils m’emportent dans un tourbillon de joie.
Je me laisse enfin aller, prise par mes rêves,
je me sens bien.
Un court instant de bonheur partagé entre deux
choses, deux êtres : L’immensité et moi dans cette
mer où la raison se dissout.
Je suis souvent allée à Tatihou à des moments durs de ma vie. Et cette petite ile m'a aidée. J'aime m'y ressourcer. Barfleur également. Son petit camping à la ferme.
Les petites ballades nocturnes au long de la rive pour rejoindre le phare de Gatteville. Je ne connais pas Molène. Mais si j'ai l'occasion, j'irais volontiers! Hélène.