« Quelles doivent être les limites de l’état ? Pour le moment, nous ne disposons pas sur ce point d’une doctrine éclairée". AB
Chaque humain est le résultat de toute l’évolution, je suis donc le monde et le monde est moi. Si je change, le monde change. De même, l’état c’est moi. Alors pour comprendre l’état il me suffit de comprendre mes rapports de couple, mon rapport à mes enfants, mes relations à mes parents, à mes voisins et à mes collègues de travail. « Les limites de l'état" (proche) sont vite trouvées. Pour qu’il fonctionne, il faut qu’il y ait une attention de chacun à tous sans mesure ni comparaison (donc sans compétition). Un partage des tâches en fonction des capacités de chacun. L’utilisation du tirage au sort pour déterminer le roulement des tâches techniques. Une vraie liberté psychologique de chacun (sans effort, sans soumission ni contrôle). Aucun jugement et aucune peur. Aucune autorité donc mais un respect des règles de vie collective. J’accepte que tu décides si je peux décider à mon tour. Un apprentissage ludique permanent par l’expérience.
A partir de ce constat lucide, chaque citoyen comprend que c’est son droit et son devoir d’être un représentant de l’état. C’est la fin des carrières politiques et des politiciens. Le tirage au sort et la parité placent chacune et chacun devant sa conscience.
« Une doctrine éclairée » est encore une production de la pensée qui est de l’ordre du connu. Eclairée ou pas (la pensée peut-elle éclairer la pensée ?), une doctrine est un ensemble de conclusions (de vérités figées) qui dirige l’action. Comment le connu peut-il entrer en contact avec l’inconnu ? Comment la pensée (limitée à son propre contenu qui est le passé) peut elle comprendre le présent (qui est renouvellement infini) ?
Comprendre ce qu’est l’état c’est abolir toute doctrine sur l’état et ETRE soi-même l’état, dans sa globalité.