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Blog d'Ivan Sigg

Blog d'Ivan Sigg

Carnet quotidien d'un Artiste Peintre Romancier,performeur en peinture digitale animée, consultant en innovation et créativité


Alain Badiou et la discipline politique (2ème partie)

Publié par Ivan Sigg sur 30 Janvier 2009, 08:17am

Catégories : #Politique

Suite de ma réflexion autour des déclarations du Philosophe Alain Badiou

« Le problème d’une discipline politique qui ne soit pas calquée sur le militaire est un problème ouvert, expérimental » AB


    La discipline (politique) est une répétition de gestes (imitation) et l'application d’un fonctionnement élaboré par la pensée d’un groupe dirigeant en vue d’atteindre un but. La discipline s’élabore et rayonne  à partir d’un centre qui est un corpus d’idées fait de traditions, d'opinions, de conclusions et de vélléités. « La discipline politique » est inévitablement calquée sur le militaire car c’est l’application par une majorité,  d’idées élaborées par une minorité qui croit savoir. La discipline politique induit  l'effort, la soumission et le contrôle. Qui dit effort dit résistance et, qui dit contrôle, dit conformisme, comparaison, refoulement. La discipline est l’arme du terrible « la fin justifie les moyens ». Avec la discipline je commets des horreurs mais j’ai moins peur car je suis toujours dans le connu (le passé), jamais dans l’inconnu (le présent, le neuf). Mon, cerveau est satisfait par la discipline car elle me sécurise dans le champ du connu en cadrant étroitement le débordement et la nouveauté. Mais le centre et le but de ma pensée, qui justifient TOUTE discipline politique, sont des écrans entre moi et ce qui est, et produisent inévitablement résistances, divisions et conflits.
    L’attention lucide au monde, n’a ni centre ni but, elle est illimitée car elle n’est pas une réaction de notre conditionnement. L'attention lucide n'a pas d'attente, elle ne désire pas changer les hommes par la volonté et ce faisant, elle change le monde. En Par l'attention totale, je m'affranchis de la pensée (de mon conditionnement); c’est donc la liberté décrétée maintenant. Car la liberté n’est pas une fin (un but) mais un moyen. De cette perception intelligente, née une discipline d'une toute autre nature,  un ordre sans motif et sans méthode. Une liberté créatrice, affranchie de toute autorité, qui invente son ordre propre à chaque instant. C’est de la conscience de ce que je suis dans mon rapport aux autres que nait un ordre intérieur qui rayonne et change le monde. La révolution psychologique incontournable consiste à VOIR aujourd'hui que c'est dans cette attention sans motif et sans volonté que réside l'énergie et l'action.
Nouvelle cocréation postale entre Eric Meyer et moi-même. J'ai bien peur que mon blog n'aille plus vite que la poste du XVIIIème arrdt de Paris...
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