Calmar dans son encre
Pain bis et chèvre en béton
Picnic noir et blanc
Pas un chat ! ni bar !
Au port de Valdemossa
Que des matous noirs !
Chambre avec bain
Penchée sur les orangers
A flanc de Chartreuse
Danse dans les oliviers
et les caroubiers
La George aux cigares
Et son polonais tubar
Hantent le vieux cloître
Mon rouget grillé
Sur son risotto à l'encre
Donne son sésame
Le vent s'est vrillé
Dans le bois tricentenaire
Des troncs d'oliviers
Et consommé de roquette —
Verte mise en bouche !
L'argent ciselé
Des oliviers des nuages
Et des goélands
Tant d'oranges dans
le jardin des bains arabes
L'une est dans ma poche
Des porcs sous les chênes
Des chèvres sur l'asphalt noir
Putain d'embardée !
Face à la colline
D'orangers de citronniers
Ses yeux salivaient
(Au fait saviez-vous — je viens de l'apprendre — que calmar vient du latin calamarius qui veut dire "contenant le roseau pour écrire" d'où le calame de nos ateliers !) La suite bientôt en photos avec, notamment, l'atelier de Miro !