
Ce wee-kend, Philippe, mon unique ami agriculteur (mis à part David de l'île Quéménes), fêtait ses 50 printemps et le siècle de présence de sa famille dans la ferme. Feverolles et colza cernaient les bâtisses. Le blé, l'orge et le coquelicot enlaçaient les arborescences poutresques de la vieille grange et ensemençaient les langues des convives. Des hommes charriaient (le charbon) et les braseros géants faisaient rougir les rires des femmes. Une nuée d'enfants aux éclats de mouettes s'écarta pour laisser passer le trois mats dont rêvait Philippe sur sa vieille moissonneuse mécanique. Il fallut deux jours pour se quitter car on était bien.