Philo sur la toile
la construction, le geste et les matières me satisfont, mais justement, tout semble trop à sa place : je me retrouve
face à ce que je connais, je ne m'étonne pas. Alors pour relancer la toile, j'arrête de penser, je libère ainsi une bonne dose énergie et j'agis sans but, en blanchissant l'ensemble d'un liant
blanc au rouleau et au chiffon. L'effet est fulgurant, le blanc redonne du mouvement, ma main s'envole avec un pinceau noir et l'inconnu surgit devant mes yeux. En rentrant Eliott qui n'avait
trop rien dit jusque là fait " Wouaah, c'est bizarre tout ça"; Nina dit :" Tu n'as rien gardé d'avant ?" et Isa : " On dirait que tu as mis un calque et que la grande arcade disparait. Tu
te racontes des histoires ou c'est instinctif ?". Moi :"Il n'y a aucune intention mais en la regardant je vois que ça parle de solitude, de liberté, de lien, d'attachement, de pénétrations, de
chatouilles, de provocations, de conflits, de contentement, d'incompréhension, de regards..."
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