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Blog d'Ivan Sigg

Blog d'Ivan Sigg

Carnet quotidien d'un Artiste Peintre Romancier,performeur en peinture digitale animée, consultant en innovation et créativité


Le passé infiltre le présent ?

Publié par Ivan Sigg sur 22 Mai 2008, 08:11am

Catégories : #philosophie


   Isa me lit l'intervention du psychanalyste Jacques Press au 68ème congrès des psychanalystes de langue française à Genève : « Le passé n'est pas caché derrière le présent mais il l'infiltre, lui donnant ses modes d'organisation » écrit-il.

    Discutons de cela. En permanence notre MOI fabrique de la continuité. Le MOI du psychanalyste comme celui du peintre. Pour cela le psychisme, mimant la nature (le temps chronologique, la dualité physique) invente le temps psychologique, le passé-présent-futur, l’idée de devenir. Mais il n’y a ni passé, ni futur. Il n’y a que ce qui est, nouveau d’instant en instant, de la discontinuité donc. C'est la peur de la souffrance, et du plaisir, ainsi que la peur de notre vide intérieur, qui nous installe dans l'ornière mentale de la continuité. Pourquoi laissons-nous le psychisme nous agir au point d'en perdre l'usage de notre perception ? Parce qu'on n'y peut rien ? parce que "c'est comme ça"?
La pensée est une réaction de la mémoire. La pensée est donc du passé, du temps, et en cela limitée.  Lorsqu'elle est  intégralement, l'expérience psychologique n’infiltre pas le présent, ne le pourrit pas. C’est l'expérience inachevée, la blessure, l’incompréhension, l’instatisfaction, qui fossilisent le psychisme et infiltrent, non le présent, mais toute la pensée. Le présent est un surgissement et une disparition instantanée, il n’est infiltré par rien. Le passé est une illusion de l'esprit qui invente le temps pour "devenir", "se racheter un jour", "se contenter un jour"...

    Voir véritablement, c’est OBSERVER SANS NOMMER, sans avoir ni motif ni but. Cette observation suppose le silence : je m’abstiens de toute conclusion, j’observe simplement, en silence, sans bavardage intérieur, sans aucune réaction d’ordre psychologique ou sensoriel, à l’exception du regard, porté en toute lucidité sur l’extérieur ou l’intérieur, sans interférence des souvenirs, de la mémoire. Cela suppose une immobilité de la pensée en cours d’observation. Alors seulement on sort de l’enchaînement des causes et des effets. J.K.
Dans cette attention intense, nous devenons l’expérience elle-même.


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