Vieil homme : qui m'appelle ?
Moi : mais c'est vous qui m'appelez !
Vieil homme : comme c'est troublant ! Vos explications me rassurent toujours. Cependant j'ai une terrible catastrophe à vous annoncer ! Une très mauvaise nouvelle pour toute la famille.
Moi : allez-y...
Vieil homme : hé bien je suis mort ! Cet après-midi je me suis suicidé !
Moi : ah c'est fâcheux !
Vieil homme : je vous le disais. J'avais ça sur le paletot depuis trop longtemps et ça a eu lieu cet après-midi. J'ai accompli ma fin sous trois modes différents pour ne pas louper le gaillard.
Moi : hé bien allons-y, commencez par me décrire la première méthode.
Vieil homme : pour la première manière, j'étais habillé civilement... Après je ne me rappelle de rien. Le psychologique se dégrade, c'est malheureux, mais je suppose qu'à 100 ans c'est normal ?
Moi : vous avez 94 ans. Encore 6 ans pour faire 100.
Vieil homme : c'est très élégant de votre part d'alléger ma charge en me redonnant mon âge à la minute près.
Moi : de rien. Passez donc à la deuxième méthode.
Vieil homme : Vous avez raison. La deuxième a constitué à dire au tueur qui, entre nous, faisait partie du grand banditisme, "Tuez-moi avec un simple couteau de cuisine, vous le piquez dans la carotide, qui est l'artère majeure de la tête, et d'un coup sec vous le plantez." Aussitôt c'est une formidable giclée de sang...
Moi : vous êtes en train de me raconter un film d'horreur vu à la télé ?
Vieil homme : la troisième a constitué à...
Moi : Stop ! Rien n'a eu lieu ! C'est votre cerveau qui a tout inventé en brodant à partir de faits réels. Vous êtes sans doute dans une illusion persistante d'après sieste.
Vieil homme : allons !? Vous me tendez des perches, que dis-je, des perchettes de rien du tout, mais je ne vais pas vous laisser vous essuyer sur le paillasson de ma mémoire.
Moi : ha ha ha vous êtes trop fort.
Vieil homme : de vous à moi, je n'existe plus.
Moi : vous êtes pourtant bien là...
Vieil homme : hé oui, c'est fort embêtant. J'ai tout de même tué trois personnes en une seule fois, et de trois manières différentes... et ces trois personnes c'était moi ! Hélas j'ai tout avoué au commissaire... qui n'est autre que mon gendre.
Moi : mais je suis votre gendre !
Vieil homme : vous feriez un très bon commissaire.
Le vieil homme pense que je ferais un bon commissaire de police (Chapitre 32)
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :