Voici quelques extraits du flm réalisé durant la marche du 11 janvier par Iulian Furtuna (Réalisateur, metteur en scène, acteur, marionnettiste). L'idée était d'observer les réactions des marcheurs devant un dessinateur en train de travailler, devant leur caricature, devant une idée en train de naitre sur le papier... Avec en filigrane, la liberté d'expression à travers le dessin et le graphisme.
Je suis revenu gelé de cette marche, réchauffé au cœur par la bonne ambiance et par la foule, mais plein d'interrogations sur l'humain car beaucoup marchaient avec leurs drapeaux et leurs symboles clivants... Frontières, murs, opinions, croyances, certitudes, convictions...
Vivons et rions pour nos morts.
Au centre, mon dessin offert à une marcheuse et sur la gauche le sticker "Morts de rire" de l'association Ne Pas Plier
Nous avons Observé peu de dérisions à la Charlie pendant cette marche, aussi cette homme brandissant courageusement une bite en carton nous a redonné le sourire
Une fois le dessin achevé, l'offrir à celle ou celui qui fait preuve de curiosité ou d'intérêt et pourquoi pas, entamer la discussion...
Comprendre ce que peut provoquer une caricature : je croque cet homme perché sur sa barrière comme un grand oiseau de proie, Iulian me filme, nous allons offrir le dessin et lui posons la question "Qu'est-ce que vous voyez et qu'est-ce que vous ressentez face à ce dessin ?" Long silence puis grand sourire intelligent et enfin, d'une voix rocailleuse, "Merci"
les larmes et le rire sont là. L'amour et la tempête. leur surprise devant ce dessin que je leur offre. la vie dans leur sourir.
Pourquoi je remplace "Le triomphe de la république" de Jules Dalou par un crayon ? Peut-être parce que la république n'est pas une chose figée mais un collectif en mouvement que l'on doit redessiner et remettre en couleur à chaque instant ?
En ces jours d'atteinte à la liberté d'expression, je me vois contraint de supprimer (momentanément j'espère) la possibilité de laisser des commentaires sur ce blog : depuis plusieurs mois, certains de mes articles étaient utilisés comme boites aux lettres quotidiennes où des anonymes postaient des messages codés incompréhensibles sans aucun rapport avec mes propos.