Voilà un film pénible, violent, hystérique, un film qui va dans le mur, sans échappatoire, où rien ne vient éclairer le spectateur, ni par le sens ni par la forme.
Ce cinéaste a un regard tordu et morbide sur le monde, jouit de filmer cette perversité, nous la balance à la figure sans rien sublimer... et la presse française l'encense ! Epoque extraordinaire :))
Le personnage du gamin est très limité, limite débile, border line en tous cas,mais pas affecté d'un simple TDAH (Trouble de l'attention chez l'adulte).
Le personnage de la mère est bien tordu, pervers et dans le mensonge. Celui de la voisine est tout aussi secoué et opaque (Aux secours Ken Loach ! viens nous remontrer la richesse humaine et sociale).
La bande son est carrément nulle (pire qu'un poste de radio allumé pendant deux heures)
Tension permanente et violence hyperréaliste n'ont jamais généré une écriture d'auteur.
Sur le plan cinématographique il n'y a aucune invention plastique (retournez voir Irma Vep d'Olivier Assayas, ça fait du bien)
L'artifice du cadrage carré ne donne aucun statut à l'image sur laquelle il se ressert et encore moins au hors-champ (c'est étonnant comment cet objet veut ressembler à une de ces vidéo d'art contemporain cultivant le laid et rejetant la complexité)
À part ça, les trois acteurs principaux sont très bons, et le parlé canadien toujours aussi génial et étourdissant, mais ça ne fait pas un film.
Ah et puis quand je vois tant de beaux projets qui n'ont pas de moyens et qui s'asphyxient, ça me désole que l'on porte au pinacle ce cliché déprimant.