S'il est un lieu où passer du temps à Kanazawa, c'est le jardin Kenrokuen. Six (Roku) perfections définissent ce jardin : dimensions, tranquillité, ingéniosité, beauté antique, usage de l'eau, et panoramas.
Un temple végétal à colonnes. Le soutènement des branches devient un art et contribue à la beauté des lieux. En hiver d'immenses mâts se dressent au dessus des cèdres rouges d'où partent des cônes de cordages protégeant les arbres multi centenaires du poids de la neige !
Le travail des jardiniers est fabuleux. (Regardez l'échelle magique dont la tige unique peut se glisser dans n'importe quel buisson !)
Il faut beaucoup de personnel pour nettoyer et désherber en permanence. Herbes et mousses sont taillées à la serpe, quand les nouveaux rameaux et rejets sont taillés aux ciseaux
La fameuse lanterne Kotojitoro qui fait rougir son érable. Cette vue qui aimante tous les photographes a fait le tour du monde.
Nous restons là deux heures, assis sur la coursive extérieure du pavillon de thé, à contempler puis écrire
Un jardin dissimulé que l'on ne peut découvrir qu'après la cérémonie de thé. (En bas à droite, paysage miniature avec montagne rocheuse, forêt de pins et forêt de bambous)
Quittons Kenrokuen. Notre déambulation au hasard des rues nous mène jusqu'au marché aux poissons. Le label art contemporain répond à une dizaine de critères bien précis : déplacement du contexte, changement d'échelle, détournement, présentation sans représentation, multiplication, hyperréalisme, choc, dérision, coût de fabrication et prix de vente. Cette boutique du marché aux poissons reproduite à l'identique dans le musée du XXIème siècle (par Léandro Elrich par exemple) serait une oeuvre contemporaine "idéale"