La Une d’un journal est un espace de création, une affiche, pourquoi pas une oeuvre d’art ? Sa face rectangulaire affiche la santé de ceux qui la font...
Aujourd’hui Libération se fend d’un petit jeu de mot sur Droite et Gauche en regard d’un sombre “faire part” avec deux photos de Mapplethorpe. Ne peut-on aller plus loin, beaucoup plus loin ? Surtout dans le cadre inédit d’un incontournable printemps éditorial …?
Posons-nous la question de savoir en quoi l’art interroge le présent ? En quoi le regard de l’artiste éclaire le monde ? Et bien sûr en quoi 529 condamnations à mort, juste à côté de chez nous, bouleversent l’artiste jusque dans sa pratique et ses images, ainsi que le journaliste dans ses écrits ? Pour cela, devenons créateurs à notre tour et posons-nous nous-mêmes cette interrogation en Une, de façon plastique et graphique. Osons fabriquer du neuf, du lien visuel et typographique. Choquons les codes, même si une partie du sens nous échappe !
Nous le savons, il ne sortira aucune révolution psychologique des relations entre droite et gauche françaises. Le conflit n’engendre que du conflit. Par contre l’amour et la beauté proposés par le photographe (et par le DA iconoclaste qui s’en empare sans peur) peuvent interroger la dictature qui s’installe en Égypte et surtout, ma propre violence avec mon conjoint, avec mes enfants, avec mon voisin, avec les animaux, avec la planète…
VOIR la violence, l’égoisme et la mort ?
LIBÉRATION par l’attention, l’amour et l’intelligence ?
Chacun et ensemble...